L'histoire d'une passion
Élève ingénieur, je fabrique de petites séries d'amplificateurs et d'enceintes acoustiques, pour des amis, pour la famille, à l'époque le matériel HIFI étant très coûteux, c'est "rentable", en tout cas cette activité me permet de financer l'évolution de ma propre installation.
Enceintes et amplificateurs réalisés 1971
Réalisation de 1980, enceinte 4 voies
à faible diffraction, filtrage du 1° ordre,
grave asservi.
1976 est une très bonne année, je rencontre Véronique, mes études sont terminées, elle m'accompagne à Antibes où j'entre au bureau d'études de 3A (Art et Acoustique Appliquée), un constructeur d'enceintes acoustiques très renommé.
acoustique-3a-by-daniel-dehay.com
Sous la direction de Daniel Dehay, je participe au développement de nombreux produits, en particulier la "Master Control" ainsi que la gamme des systèmes "Triphonic" : 2 satellites + un "Sub-Bass", caisson de grave actif avec asservissement des haut-parleurs (30Hz à -3dB).
C'est révolutionnaire à l'époque de parvenir enfin à restituer de l'infra grave.
Au labo chez 3A
En 1978, lors d'un CES à Chicago où nous présentons ces produits, j'ai l'occasion d'écouter des installations exceptionnelles, en particulier le système HQD de Mark Levinson,
H pour les caissons de grave Hartley de près de 1000 dm3 avec un haut-parleur de 80 cm !
Q pour les doubles panneaux électrostatiques ESL Quad.
D pour le tweeter à ruban Decca. Et Mark Levinson pour la triamplitication active.
Wao ! . . . Incroyable, je n'ai jamais entendu une installation sonner comme ça !
L''introduction de "50 Ways" de Paul Simon, les premières mesures de "Blue Bayou" de Linda Rondstadt, l'ouverture de la 9° symphonie de Beethoven, sont restituées magistralement, tout est là, précision, neutralité, dynamique. . . Et je suis complètement bluffé par le technicien lorsqu'il me montre à la fin de la présentation, d'ordinaires disques vinyle alors que je suis persuadé d'avoir écouté des bandes master.
L'émotion ressentie lors de cette écoute reste gravée dans ma mémoire, le HQD restera ma référence absolue pendant de longues années.
Au début des années 80 je fais l'acquisition d'un magnétophone portable, un Nakamichi 550, et avec des micros calibrés au labo, je me lance dans la prise de son, d'orchestres classiques, jazz, ensembles vocaux, groupes de rock, en salle de concert, église, en extérieur.
La qualité des enregistrements réalisés avec du matériel assez simple et un peu d'expérience est vraiment incroyable, et la comparaison du son "live" avec le son enregistré et restitué, très formatrice pour l'acuité auditive.
Cette expérience me conforte absolument dans l'idée que la qualité du maillon acoustique "enregistrement" est bien trop souvent insuffisante.
Matériel de prise de son de 1980